2e jour : dans les entrailles de Lifou

Publié le par Claire et Nico

Aujourd’hui nous partons à la découverte de la partie sud de l’île de Lifou. Aucune signalisation nulle part, on ne sait pas dans quel village on est ni quand on y entre ou sort.

Nous vadrouillons donc un peu au hasard, et arrivons à la baie de Luengoni. C’est une magnifique plage, mais là encore nous ne savons pas quand les terrains sont publics ou privés (une grande partie du bord de mer est privée en Nouvelle Calédonie), et comme on évite de rentrer dans le jardin des gens, quand bien même il borde la plus belle plage de Lifou, on hésite un peu.

 

 

Nous résolvons ce problème en allant chez quelqu’un qui loue des kayaks depuis son jardin sur la plage, et nous partons donc sur l’eau. Mer bien plus agitée que la dernière fois à Hienghène, nous pagayons autour des rochers qui émergent dans la baie, la base creusée par les vagues et le sommet couvert de végétation (on en voit un sur la photo ci-dessus). Mais nous en avons vite fait le tour, et quand nous retournons à la plage nous discutons avec Albert – le propriétaire du kayak – qui nous propose de nous guider dans une grotte un peu spéciale…

 

Nous le suivons jusqu’à la falaise qui borde l’île sur tout son pourtour, laissant environ 500 mètres pour les habitations entre la mer et la roche. La végétation est impressionnante, avec de longues racines qui chutent depuis la falaise.

Là, nous descendons dans une cavité que nous n’aurions pas remarquée seuls, et nous enfonçons sur quelques dizaines de mètres, avant que le passage n’atteigne l’eau… Eh oui, nous allons nous baigner dans un petit lac souterrain, éclairés par deux lampes de poche, à la découverte de la grotte. Nous nageons à travers différents petits boyaux, qui se terminent tous assez rapidement, et découvrons stalactites et drapés comme jamais nous ne les avions vus ! Des racines de banians se frayent un chemin jusqu’ici pour atteindre l’eau… Masque et tuba nous permettent de deviner de plusieurs boyaux entièrement immergés, dont Albert nous explique que certains mènent à la mer. Nicolas Hulot est ainsi venu pour un reportage en plongée bouteilles dans ce qu'on appelle les"Joyaux de Luengoni", progressant de la grotte jusqu’à la mer (décidément la Nouvelle Calédonie est très télégénique !).

 

C’est une expérience étrange, un peu inquiétante mais qui surtout ne ressemble à rien de connu. La profondeur de l’eau froide, bien plus importante que l’espace émergé, le contact des stalactites et les variations du son des drapés lorsqu’on les frappe doucement, la vision de larges passages au fond de l’eau, le noir que l’on sent au-delà des lampes…

Nous restons une petite demi-heure, le temps d’explorer tout ce qui peut se faire sans bouteille, puis ressortons très heureux et désorientés.

 

Sur le chemin du retour, Albert nous fait goûter la noix de coco germée, qui commence à pousser au bord des chemins. A l’intérieur le germe est très tendre et sucré, bien meilleur que les noix que nous avons pu goûter au Bénin. Nous nous remettons ainsi tranquillement de nos émotions !

 

Puis nous repartons en vadrouille, à la recherche de la plage de Peng. Après pas mal d’errance, en voiture puis à pied, nous finissions par la trouver. Protégée par la falaise, c’est une superbe plage de sable blanc, apparemment réputée puisque nous y trouvons une douzaine de personnes ;-).

 

 

Nous sommes morts de chaud, et la baignade est indispensable ! Quelques patates de corail et quelques poissons à observer, mais nous préférons passer une grande partie de l’après-midi sur la plage à parfaire notre bronzage ;-)

 

Ce soir là nous goûtons le crabe de cocotier, qui curieusement possède à la fois une grosse pince et une petite pince. Le goût de sa chair est subtilement différent de celui des tourteaux bien de chez nous :-)

 

Bises à tous

 

Claire et Nico



PS  : Nous publions un démenti concernant Koh Lanta, dont le tournage a commencé aujourd'hui à Poum : cette saison opposera une équipe de 6 sportifs à une équipe de 6 anciens candidats. Aucune trace du Père Fouras !
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